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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 10:01
à  31 ans, l’Argentin Adrián offre aux Parisiens ses "Poems for Earthlings".
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C’est une sculpture éphémère, géante, qui sera détruite à la fin de l’exposition.
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Par cette œuvre, le jeune artiste voudrait interroger l’humanité : « Que restera-t-il après la fin du monde, après la fin de l'art ? »
 
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  Montage
Un garçon de 4 ans interpella sa mère : « Regarde maman, c’est une grande colonne renversée » - il avait spontanément compris.
  Géant
C’était le jour du vernissage, jeudi 8 septembre, bien qu’aucun vernis ne fût appliqué à l’imposante structure. Les différentes pièces avaient été préfabriquées à Saint-Denis, puis assemblées aux Tuileries. La sculpture est trop monumentale pour Saint-Germain-des-Prés ou d’autres lieux qui reçoivent habituellement les œuvres primées par la fondation de Sandra et Amaury Mulliez.
  Détails
L'artiste et son oeuvre
 
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Belle illusion d'optique : le support à gauche est beaucoup plus haut que celui de droite - allez vérifier sur place !
 
 
 
 
Son Excellence, l’Ambassadeur d’Argentine, honora l’événement de sa présence, il fut cependant ignoré par les preneurs d’images, s’intéressant davantage à l’Institut Français…
  Vernissage
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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 20:12
Nous entendons ces temps-ci beaucoup de tirs de canons, celui du Palais Royal est certainement le plus sympathique.
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Son histoire connut de multiples rebondissements :
Un petit canon de bronze est installé en 1786 sur le méridien de Paris devant la galerie du Beaujolais au Palais Royal.
Grâce à une loupe, le soleil allume la mèche et déclenche le coup de canon à midi. C’était pratique pour venir régler sa montre sur l’heure de Paris qui s’imposait à toute la France, jusqu’au passage à l’heure de Greenwich.
Certains chroniqueurs expliquent que l’idée est due à un restaurateur qui voulait attirer les clients à sa table tous les midis au prétexte de venir ajuster leurs chronomètres. Les autres restaurateurs y voyaient une concurrence déloyale et firent déplacer le canon au milieu du jardin en 1799.
 
Lorsque la guerre éclata en 1914, le tir fut interdit. On pouvait l’entendre de nouveau à partir de 1990 ; il était actionné par un employé municipal, car la loupe avait disparu. Le plan Vigipirate mit fin aux tirs intramuros.
 Le canon réduit au silence fut volé en 1998. Depuis 2011, une copie installée sur le socle fonctionne de nouveau tous les mercredis à midi. Un canonnier spécial déclenche alors le mécanisme.
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Bien que préparé à l’événement et averti que cela fait un bruit de tonnerre, les observateurs sursautent à chaque fois et ratent leurs photos.
Depuis longtemps, la loupe et aussi l’inscription sur le socle ont disparu. C’était pourtant une belle devise : « Horas non numero nisi serenas » - je ne compte que les heures heureuses, je que j’essaie de faire…
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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 19:58
Ils shootent partout dans les rues à Paris, les touristes, photographes amateurs et professionnels. Les vacanciers en villégiature ne sont pas en reste, ils font retentir autant de clics que de sonneries de portables.  
Beaucoup se persuadent que leurs clichés sont des chefs-d’œuvre, prenant au mot Ben Vautier qui déclara un jour : « Il n’y a pas de photos ratées »…
Des expositions de photos se multiplient jusqu’à saturation. Certaines photographies sont vendues à des prix si élevés que leur auteur pourrait s'équiper chaque année de matériel tout neuf.
Parfois, ils ont commencé tout petit :
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Prix des photos

 

D’autres font évoluer leur carrière dans une agence renommée, soucieuse d’augmenter davantage son prestige en faisant travailler à la chaine des vedettes telles Martin Parr.

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Martin Parr avait conquis son public avec une exposition au Jeu de Paume, et samedi dernier, il attira rue  Hégésippe-Moreau chez Magnum une foule de volontaires prêts à payer de 250 € à 400 € leur portrait qui leur aurait coûté dix fois moins au photomaton.

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J’ai surtout constaté que tous les figurants se trouvaient beaux.

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  Chacun avait apporté un objet soulignant le caractère spécifique de son personnage.

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C’est peut-être le moment de me faire un nom parmi les photographes, reconnus grâce à l'affichage de leurs tarifs. Qui sait, cela me permettra peut-être d’acheter une caméra réflex. Alors, je me lance et vous demande combien vous voulez payer pour acheter l’une de mes images J :

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Je vous avoue que je n’accrocherais aucune de mes photographies dans mon salon, elles ne me font pas rêver ; elles restituent tout juste une fraction d’instant vécu.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 17:47
À la question « à quoi servent les livres », Google fournit 2 220 000 réponses.
L’école publique n’a visiblement pas su devancer cette interrogation, elle n’a que rarement transmis le goût de la lecture. Les transports en commun ont converti probablement plus de personnes  à la joie de lire que tous les enseignants de français réunis.
Or l’avenir du livre dans les wagons et dans les rames semble menacé : les voyageurs aiment de moins en moins feuilleter des pages, ils préfèrent aujourd’hui s’isoler les uns des autres par des écrans variés -  tactiles ou prévus de claviers – souvent,  ils s’échappent du monde réel au moyen de lecteurs MP3… Les individus moins high tech se concentrent sur des mots fléchés ou lisent des magazines, des journaux, des prospectus.
Il est peut-être encore temps de sauver de vieilles maisons, telles Gallimard qui fête ses 100 ans, en lançant une intense campagne publicitaire. Aussi, le 25 mai 2011, le ministre de la Culture coupa-t-il le cordon bleu-blanc-rouge avant de faire partir le train « Littératour » vers différentes destinations.
De beaux wagons étaient alignés pour le prestige et pour la presse en Gare du Nord, voie 10 : Orient Express, Pullman – ils restèrent à quai ; c’est un train d’aspect plus modeste qui  s’ébranla en direction de Lyon-Perrache, Valence ville, Marseille Saint-Charles, Toulouse Matabiau et sept autres gares sous la bannière : « à vous de lire ».
Ce train transporte quelques spécimens emblématiques de l’histoire des écrits, ainsi que du Balzac et surtout des ouvrages dédiés à la correspondance. N’est-ce pas une belle idée de marketing, faire rimer train et correspondance ? J. Cela valait bien le déplacement d’un ministre.


Dommage qu’au même moment, le site du ministère soit en retard d’un train sur son panneau d’affichage « Les livres, les bibliothèques et le patrimoine écrit »…

Livres et patrimoine écrit

En Argentine, c’est une mise en scène bien différente. Buenos Aires a été nommée « capitale mondiale du livre 2011 », elle a fait ériger une pyramide composée de 30  000 livres qui seront offerts aux amateurs.  La compétition entre Paris et la capitale argentine est ouverte : qui gagnera le plus de lecteurs, qui réalisera les meilleures ventes ?
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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 18:33
Rencontres et improvisations dans le 18e  arrondissement de Paris, à l’heure du café, le 4 mai 2011.
Les artistes du monde entier se croisent au Point-Bar.
Venus de Pologne, d’Argentine, de tous les pays proches et lointains, des grandes villes comme New-York ou Madrid, Berlin et Rio, ils passent de bons moments, parlent du passé et se projettent dans l’avenir.
Aujourd’hui, j’ai surpris un homme extraordinaire accompagné de son guitariste :
TAKEMOTO Motoichi
 
Au  Point-Bar, j’ai fait la connaissance de nouveaux amis, dont Aneta :
Pourquoi donc partirais-je  d’ici, si le monde vient à moi ?
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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 13:51

« L’art doit discuter

doit contester

doit protester »

 

Georges Pompidou

 

Le centre culturel Wallonie-Bruxelles à Paris juste en face de l’héritage pompidolien ne démentira pas la définition de l’art par le grand Georges.

L’exposition à voir jusqu’au 29 mai s’intitule « l’Art de l’Irrévérence ».

Quelques perles :

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 20:13

Lang Lang, découvert sur Youtube, je voulais le voir absolument lors de son passage à Paris.

Le 24 août 2010, je m’étais précipitée à l’ouverture du guichet de la Salle Pleyel et emportais le dernier billet à 10 €, la place ZZ101 dans l’orchestre.

Hier, le 2 avril 2011, la salle était comble.

L’ouverture du Carnaval romain d’Hector Berlioz interprété  par l’Orchestre national des Pays de la Loire sous la baguette de John Axelrod se prêta bien comme début d’une soirée musicale prometteuse.

Tous les instruments se fondaient cependant dans une ratatouille dont surgissaient seuls par moments le triangle et les trombones. J’attribuais l’écrasement sonore des instruments à l’acoustique de la salle, plus qu’au choix délibéré du chef d’orchestre – la suite me montra que ce résultat était dû à la baguette de John Axelrod. Sa direction était plaisante à voir, pleine de jeunesse, de gaieté et de dynamisme, mais ne pouvait concurrencer à mes yeux avec l’un de mes chefs préférés, Myung-Whun Chung qui sait mettre en valeur chaque musicien tout en conservant l’unité de l’œuvre.

 Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel fut ensuite interprété dans sa version pour piano à quatre mains par Herbie Hancok et Lang Lang assis côte à côte devant l’instrument Pleyel. Je distinguais  mieux la virtuosité de chacun des deux pianistes que l’histoire racontée par le compositeur aux enfants, en cinq chapitres.

Avec la Rhapsodie hongroise n° 2 de Franz Liszt et la Danse Hongroise n° 5 de Brahms, les deux interprètes m’ont conquise : ce fut très gai, même drôle et j’avais envie de danser avec eux.

À l’entracte, je résumais mentalement les points forts et faibles. Il me sembla qu’aucune partition jouée par Lang Lang  ne pourrait être enregistrée telle quelle sur CD : certaines notes étaient trop longues et d’autres libertés avec la composition auraient du mal à être acceptées par le mélomane assis au salon devant sa chaîne HIFI ; pour apprécier la dimension grand spectacle de l’interprétation,  il fallait être dans la salle.

La deuxième partie de la soirée me déçut à plus d’un titre. Les pièces pour piano seul notamment jouées par Lang Lang n’étaient ni de la musique classique virtuose, ni de la musique chinoise traditionnelle. La lune se reflétant dans un lac,  La lune chassant les nuages, Le Printemps du compositeur Lü Wencheng n’avait de chinois dans le jeu de Lang Lang que l’intention. Pourtant, les touches des sons aigues étaient réglées pour des tonalités très métalliques, utiles pour produire des couleurs chinoises.

Ce détail m’avait déjà irritée lors de l’interprétation de Ravel. Lorsqu’on joue des œuvres aussi variées, il faudrait disposer de pianos différents, ou bien les régler entre les changements de répertoire.

 

Au fait, personne n’a souligné que le grand piano à queue utilisé hier soir, c’était un « Double Piano Pleyel ». Je ne saurais dire, si celui-ci a été manufacturé en 1920 !

http://www.nettleandmarkham.com/double_piano.htm

Ce qui prouve que le public français est si peu formé à la culture musicale qu’il ne se pose même pas la question pourquoi les  pianistes sont d’abord assis tous les deux devant le clavier à gauche – vu de la salle – alors que pour la Rhapsody in Blue de Gershwin ils se font face, chacun devant son clavier relié au même corps de piano !

Pour moi, ce fut une découverte, je n’avais encore jamais entendu évoquer le "Duo-Clave" de Pleyel ! Prouesse technique, mais sonorité moyenne.

Moyenne fut la Rhapsody in Blue, moyenne la virtuosité de Lang Lang.

De retour à la maison, je me suis rendue sur le site :

http://www.citedelamusiquelive.tv/Concert/0961889.html

La prestation de la vedette y est encore moins brillante. Surprenant l’amalgame que l’artiste fait entre l’œuvre de Shakespeare, la  culture américaine et Mozart. On dirait une espèce de « digest » ou de Fast-food de la musique. Tant de désinvolture étonne, elle est tangible dans l’interprétation  des œuvres. Je n’ai pas constaté que Lang Lang a réussi la musculation de ses doigts dont il parle devant les enfants de la Cité ;  il effleure ou caresse les touches et utilise la vitesse pour cacher des erreurs.

Devant le jeune public à la Cité de la Musique, il accompagne l’excellent violoniste chinois Gourgan ( ?) jouant sur son Erhu l’air très célèbre  La course des chevaux. En 2001, j’ai pu l’entendre à Hong Kong et réécoute régulièrement le CD. Même à cette œuvre traditionnelle chinoise très subtile,  Lang Lang ne rend pas justice au piano.

 

Le plus gênant pour moi est son style maniéré. Un effet de manche qui lui a probablement été conseillé par la grosse machine à gagner, le spécialiste en stratégie et marketing CAMI :

http://www.cami.com/

S’entourer de stars, de chefs d’État, se produire dans des reality-shows, sur des terrains de sport et faire de la publicité pour Audi ou Sony, avoir un Steinway à son nom, s’habiller en Versace, participer aux galas de bienfaisance et présider une fondation, tout cela cimente la réussite made in USA – mais dessert en réalité le véritable talent et empêche l’évolution de l’artiste, cf. http://www.sallepleyel.fr/pdf/note_programme/np_10957.pdf

L’interprétation de Chopin que Lang Lang donna à la Cité de la Musique reste loin derrière celle de Rachmaninov que j’écoute toujours avec un plaisir renouvelé (enregistrements de 1927 – 1930). Le pianiste sino-américain est aussi moins tatillon en ce qui concerne la préparation et l’accordement du piano. Jamais, il n’égalera les concerts d’Arturo Benedetti Michelangeli.

 

Ce que visent les managers de Lang Lang, c’est le grand public. Ils ciblent les masses et ne se soucient guère de satisfaire les vrais amateurs.

 

Dommage. Lang Lang pourrait devenir on pianiste inoubliable, s’il corrigeait ce que les connaisseurs lui reprochent.

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 13:28

C’est un temps dominical idéal pour se refugier au musée, à moins de repousser la visite au prochain dimanche gratuit.

Le temple de l’Art considéré par certains comme le plus ringard se donne un air d’avant-gardiste : il accueille Tony Cragg.

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 Intérieur de la sculpture

 

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L’exposition attira un public inhabituel, le 6 février dernier. Un visiteur s’est rendu directement à la Cours Marly après le match de rugby,  gagné contre les Écossais au Stade de France.

 

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Un autre jeune était venu croquer des statues :

 

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 20:12

Ici se termine le feuilleton de « La Pomme ».

Le premier chapitre avait commencé le 6 novembre de l’année dernière :

http://capturesdinstants.over-blog.com/article-charles-fourier-et-sa-statue-60439907.html

Comme il était à prévoir, de nombreuses critiques se sont fait entendre, résumant la pomme parisienne à un logo d’une célèbre société…  - Il serait tout aussi absurde d’évoquer une autre marque mondialement connue et de traduire « fenêtres » par  « Windows » !

La seule référence au monde anglo-saxon appréciable dans notre contexte est le fameux dicton :

“An apple a day keeps the doctor away”

http://en.wikipedia.org/wiki/Apple

La pomme figure dans des expressions françaises  variées (haut comme trois pommes, pomme d’amour…). Les dictons, en revanche, sont moins pertinents qu’en anglais : “Pomme donnée vaut mieux que pomme pourrie”, “Pour être ridée, une bonne pomme ne perd pas sa bonne odeur”…

 

Le reportage vidéo montre une petite séquence avec  « Les Cahiers Charles Fourier » :

http://www.charlesfourier.fr/rubrique.php3?id_rubrique=1

Pour aller plus loin :

http://culture.revolution.free.fr/en_question/2003-02-05-Charles_Fourier.html

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 16:33

Malgré ma vigilance, j’ai loupé la pose de la Pomme sur le socle, Place de Clichy. J’aurais pu filmer la mise en place à 5 heures ce matin – mais je n’avais pas imaginé que l’artiste et les installateurs puissent commencer de si bonne heure. D’ailleurs, personne ne m’avait informée du début des travaux, c’est l’intuition qui me guida, comme souvent…

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J’eus la joie de saluer Franck Scurti qui surveilla les travaux autour de sa « Quatrième Pomme ».

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Cela signifie que je devrais chercher ses pommes numéros 1, 2, 3, 5 et aller voir la 6e :

http://www.franckscurti.net/street_pomme_fr.php

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Le sculpteur m’accordera peut-être une petite interview le jour de l’inauguration officielle ; aujourd’hui,  il était trop occupé.

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Tous les détails de l’œuvre et de son histoire sont à découvrir sur 10 pages dans le journal grand-format, édition spéciale, disponible à la Mairie du 18e arrondissement.

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