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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 20:47
Les Puces font leur cinéma jusqu’au 13 novembre.
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La soirée inaugurale fut particulièrement brillante. Écaillers, traiteurs, sommeliers satisfirent tous les goûts, les fleuristes, décorateurs, comédiens, musiciens, danseurs avaient créé le décor hollywoodien.
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Dans les allées et sur petits et grands écrans, le spectacle fut permanent. Marchands et clients avaient endossés les costumes de films célèbres et jouaient leurs rôles avec élégance.
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Les Puces ont souvent été la vedette de cinéma, un joli montage des meilleurs moments en rappela les souvenirs. Ainsi, dans les années ’70, le marché hétéroclite était fréquenté par des chineurs convaincus qu’ils allaient dénicher à vil prix un tableau de maître qui se vendrait cent fois le prix négocié.
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À l’époque, il y avait des dizaines de petits métiers qui pourraient bien revivre en temps de crise, notamment celui de ramasseur de mégots. Les restes de cigarettes collectionnés étaient ensuite dépouillés des filtres et du papier, le tabac fut vendu pour quelques sous. Avec la hausse du prix des cigarettes en 2011 et en 2012, cette niche commerciale pourrait de nouveau être occupée…
 
Le chiffonnier lui aussi faisait ses petites affaires, car un bout de tissus est bien utile pour nettoyer, faire briller ou confectionner des carpettes.
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De cette histoire, il n’y a plus trace dans les marchés Vernaison, Biron, Serpette et Dauphine est trop récent pour l’avoir vécue. Les Puces de Saint-Ouen s’orientent vers le triste sort du Village Suisse : goudronné, aseptisé, mondialisé qui ne se distingue en rien du Louvre des Antiquaires.
 
À une exception près : entre la Porte Montmartre et Saint-Ouen, la misère des fouilleurs de poubelles attire quelques chalands. Les biffins y sont de plus en plus nombreux. En 1970, ils avaient leur contremaître qui leur imposait sa loi, en 2011, ce sont des agents de ville qui attribuent les places avec parcimonie et contre présentation d’une pièce d’identité. Les vendeurs de week-end non régularisés sont refoulés par les CRS plusieurs fois par jour.
Mais ce marché de la survie ne participe pas aux Cinépuces, « Sous le patronage de Monsieur Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication ».
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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 14:57

 

Pour fêter mes 23.000 jours d’existence le 21 décembre 2008, je me suis fait plaisir avec le montage d’un clip sur le dernier tournage dans la rue Championnet.


Ma rue, grâce à Tarantino, obtiendra certainement la Palme d’or pour le meilleur décor.

 

Les réalisateurs de France et du Monde sont obligés de passer par ici, à La Renaissance, à l’église Sainte-Hélène, devant chez Silvera le serrurier, l’école élémentaire Gustave-Rouanet, s’ils veulent devenir aussi célèbres que la rue Championnet.



En échange des désagréments générés par les multiples productions, les habitants sont récompensés par de très jolies scènes se déroulant sous leurs yeux – ils sont tenus cependant à distance raisonnable pour ne pas entrer dans le champ de la caméra ou des micros. Ils peuvent s’en mettre plein la vue, mais sont priés de ranger leurs appareils de photo.


Je n’ai donc capté que peu d’images avec mon Cyber-shot, et immortalisé uniquement les figurants consentants, ceux qui savaient d’avance que personne ne les verra dans le film. Ces sympathiques acteurs ont pourtant joué le jeu, dans le froid, sous la pluie, en planquant leurs téléphones portables, alors que le spectateur final ne les apercevra qu’en ombres chinoises, la plus grande partie de l’action se déroulant à l’intérieur du bistrot.


Ils vont pouvoir dire : « J’ai tourné dans le film avec Brad Pitt et d’autres stars qui a été récompensé à Cannes ! ».


Les accessoiristes, les techniciens, la logistique – tous ont fait un excellent travail, il aurait été dommage de n’en conserver aucune image.

J’ai discuté avec l’équipe allemande qui, après l’enregistrement des premières scènes du film en Allemagne, était chargée du son, de fournir les véhicules anciens etc. depuis le 18 jusqu’au 20 décembre. Leur accent berlinois et le « Säxisch » m’ont agréablement chatouillé l’oreille. Ces hommes et femmes ont pu profiter un tout petit peu de Paris, à la fin du travail, très tard dans la soirée.

Des acteurs canadiens s’étaient fait accompagner par leur famille. Leurs enfants avaient donné un air de Noël au mobil-home, le décorant de guirlandes et de dessins pour attirer Santa  du « North Pole » jusqu’à Paris.

Tout le « staff » avait droit à quelques petites pauses à la cantine dans les locaux de la paroisse Sainte-Hélène, où il fut rejoint par le producteur. J’ai demandé au chauffeur d’une belle limousine de remettre au producteur quelques copies de mes photos avec une carte de visite, afin qu’il voie ce que j’ai « capturé » à son insu : il pourra toujours me contacter, s’il souhaite que je les efface.

 

Parmi les témoins du tournage, quelques-uns étaient venus de loin : un jeune apprenti cinéaste de Metz, une photographe free-lance d’Orléans… Tout ce déplacement pour ça…

 

L’histoire du film se passe pendant la IIe Guerre mondiale, époque douloureuse pour les Français en particulier. Un mois plus tôt, le 19 novembre dernier, France3 a réalisé une série pour la télévision en filmant quelques scènes à l’extérieur, place Monge. Un couple de passants âgé a pris la fuite, trouvant insupportable le réveil des pires souvenirs, une rafle dans le métro.

   

 




 

Tarantino en tournage à Paris
lefigaro.fr
17/12/2008 | Mise à jour : 18:56
"Le réalisateur américain de Kill Bill et Pulp Fiction, Quentin Tarantino, débute demain dans le 18e arrondissement de Paris et jusqu'à la fin de la semaine le tournage de plusieurs scènes de son prochain opus, remake d'un film italien : Inglorious Basterds. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'histoire parallèle d'une jeune juive fuyant les nazis et celle d'un groupe de soldats juifs américains envoyés en Allemagne pour éliminer les leaders du IIIe Reich. Parmi la ribambelle de vedettes : Brad Pitt, Diane Kruger, Mike Myers et la française Mélanie Laurent. Ce film, dont les premières scènes ont été tournées en Allemagne, pourrait sortir à l'occasion du prochain festival de Cannes."

 

Grâce à la Rue Championnet, Tarantino a pu réaliser son film, grâce à Tarantino, j’ai pu faire mon clip.


P.S. :

Dernière minute : Le Monde, une véritable source d’investigations fiables J, toujours aussi bien renseigné, mais bien loin de la réalité : on peut y lire que Tarantino n’a pas tourné son film en France !!! :

 «Quentin Tarantino a emmené ses acteurs américains et français tourner à Berlin Inglorieus Basterds, son dernier film, pourtant situé en France pendant la seconde guerre mondiale. »

Bravo, Le Monde !

 

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/12/18/woody-allen-spielberg-et-tarantino-n-ont-plus-de-raisons-de-ne-pas-tourner-en-france_1132689_3476.html

 

 

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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 16:51
Complété le 2 novembre 2008, en bas de la page




Mesrine, tous les habitants de mon quartier savaient qu’il vivait ici. Avoir un caïd comme voisin, cela pouvait protéger de la petite pègre… Aussi, personne n’a voulu dénoncer celui qui changeait tous les jours de perruque.

 

Certains l’avaient côtoyé à la Chaumière et  profité de tournées générales.


 

(Bande-son téléchargée contre payement de 9,99 € : Votre commande sur VirginMega.fr a bien été prise en compte.

The Third Man / Le Troisième Homme (album).”

Extraits choisis : Anton Karas Performance At The London Club, The Big Ben Tune, Main Title/holly Martins Arrives In Vienna, Harry's Funeral.)



C’était l’époque du Commissaire Broussard, le bon confronté à la brute. Du grand cinéma policier.

 

Après moult mésaventures, il était temps de mettre un terme au jeu du chat et de la souris. Pour couronner la carrière du premier flic de France, il fallait offrir l’exécution de « l’ennemi public numéro un » en grand spectacle : les photographes faisaient partie du dispositif de la souricière.

 

De manière moins spectaculaire, on aurait pu attraper le fuyard sans verser la moindre goutte de sang à la sortie du garage qui débouche dans une rue à sens unique, peu fréquentée, à quelques mettre du carrefour de la Porte de Clignancourt,  à hauteur des stations de bus.

 

Mais on voulait l’avoir bien mort…

 

« Légitime défense » - cela excuserait les hommes de Broussard qui diraient que l’homme était un tueur avéré, sa BMW bourrée d’explosifs… La police a en effet été disculpée définitivement le 6 octobre 2006. Le broyage de la voiture, le 14 mai 2007, a effacé les dernières preuves.

 

Après le carnage du 2 novembre 1979 à 15 h 15, plusieurs années de suite des inconnus déposèrent à la date d’anniversaire un bouquet de fleurs au carrefour de Clignancourt, là où Jacques Mesrine a été abattu. Maintenant, les pèlerinages d’amis se limitent aux visites du cimetière à Clichy.

 

Durant le week-end du 15 août 2007, Jean-François Richet tourna la deuxième partie du film sur Mesrine qui sortira sur les écrans français le 19 novembre prochain. J’irai peut-être le voir pour le comparer à mon propre « film », bien que la critique soit sévère :

 

http://www.paperblog.fr/1146799/mesrine-a-la-sauce-pop-corn-movie/ 



Revoir les images du quartier de l’époque où ma fille avait trois ans, où j’enseignais l’allemand, puis comparer les prises de vues [corrigées par les nouvelles technologies informatiques] avec mes souvenirs, cela pourrait être amusant.

 

Parmi les spectateurs du tournage, beaucoup disaient avoir été présents en 1979, le jour de l’élimination de Mesrine. Je leur fis observer que moi aussi, je ne travaillais pas ce jour-là et étais venue sur les lieux où les arbres avaient déjà perdu leur feuillage, puisqu’on était en automne. Réaction d’un témoin infaillible : « Mais non, je me souviens, c’était pendant mes vacances, en août comme en cette année 2007! » - Encore une mémoire qui a flanché ! Méfions-nous des témoins oculaires.





La police d'hier et d'aujourd'hui. Premier reflexe du flic moderne : "Vous êtes un imposteur ?"










Charly, fier d'être reconverti en citoyen tranquille et de poser devant mon objectif.
Il supervisa le tournage et le scénario.


Il a aujourd’hui 66 ans.

 











46 minutes d’enregistrement audio réalisé en 2006 :

 

http://www.dailymotion.com/relevance/search/Charlie+Bauer/video/xkfui_charlie-bauer-fractures-dune-vie_life

 

 

On peut le voir s’exprimer face à la caméra à propos des dernières élections où il dévoile ses convictions et projets, basés sur une grande culture générale :

 

http://www.dailymotion.com/relevance/search/Charlie+Bauer/video/x1xjpt_charli-bauer_dating

 



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Premières notes prises en 2007 :

Distribution

  • Vincent Cassel : Jacques Mesrine
  • Gérard Depardieu : Guido
  •  Ludivine Sagnier : Sylvie Jeanjacquot
  • Cécile de France : Jeanne Schneider
  • Samy Naceri : un tôlard
  • Samuel Le Bihan : Michel Ardouin
  • Gérard Lanvin : Charly Bauer

 

http://www.leparisien.fr/home/loisirs/articles.htm?articleid=276175907

 

 

Grosse agitation depuis hier porte de Clignancourt pour « l'Ennemi public n°1»

"Sous haute surveillance, le réalisateur Jean-François Richet y tourne la séquence de la fusillade dans laquelle le gangster joué par Vincent Cassel trouve la mort.

Des DS couleur pastel traversant le carrefour, un autobus à plate-forme vert bouteille sur le bas-côté, des passants en imperméables beiges et pantalons de velours... Hier, la porte de Clignancourt (Paris XVIII e ) est revenue à la fin des années 1970. Plus précisément au 2 novembre 1979, date à laquelle Jacques Mesrine tomba sous les balles de la police.

Pour le tournage de « l'Ennemi public n° 1 », film de Jean-François Richet sur le célèbre gangster parisien, même le kiosque à journaux, les fast-foods et les arrêts de bus ont subi un lifting rétro. Dans un périmètre presque entièrement coupé à la circulation, la production a juché ses caméras sur des balcons et des échafaudages hauts de 5 à 6 m. Vers 11 heures, un mégaphone lance le ballet des DS, Renault 12 et Mercedes d'époque. Un fourgon bleu bâché coupe la route d'une BMW brune devant la station de métro. Plusieurs coups de feu claquent. Une dizaine de policiers armés affluent vers les victimes : Jacques Mesrine (interprété par Vincent Cassel) et sa compagne, Sylvie Jeanjacquot (Ludivine Sagnier).

« Nous, on adorait le truand »

Point d'orgue de cette superproduction de 35 millions d'euros, la scène sera répétée tout au long de la journée. Les quelque 300 badauds retenus derrière les barrières de sécurité tentent d'apercevoir les comédiens entre deux prises. Vers 12 h 30, Vincent Cassel, blouson de cuir et barbe fournie, émerge de la voiture. Ludivine Sagnier pointe le bout de sa tignasse rousse pour qu'on l'asperge de laque. En retrait, la doublure de Cassel attend dans son costume préalablement rembourré pour imiter la silhouette de l'acteur vedette, qui a pris 20 kg pour le tournage.

Certains curieux veulent voir les stars et d'autres revivre un événement auxquels ils ont assisté. « J'avais 9 ans quand Mesrine a été tué, raconte une brune gouailleuse. J'étais pas loin de la place avec mes parents. On a entendu les coups de feu. L'info est allée à une vitesse folle dans le quartier. » « Tout le carrefour était bouché, confirme Régis, 44 ans. A tel point que les secours ont eu du mal à arriver. » Jean-Claude, 58 ans, se trouvait là aussi : « Je buvais tranquillement un café. J'ai entendu des coups de pétard, puis des gens qui hurlaient : Attention, couchez-vous ! » Pour ces résidants du XVIII e , ce jour-là, le gangster a été piégé par la police. « Broussard (NDLR : le commissaire supervisait l'arrestation) voulait sa peau, Mesrine a été troué de 19 balles », s'énerve la jeune femme brune. « Le jour où ça s'est passé, toute la place avait été quadrillée. Le gouvernement a voulu punir Mesrine de s'être échappé du quartier de haute sécurité », poursuit Régis.
Anne-Marie, 61 ans, estime elle aussi que cette mort était préméditée : « Si Broussard n'avait pas voulu jouer au cow-boy, il aurait coincé Mesrine à la sortie de son garage, rue Belliard. »

Du braqueur qui a torturé, et revendiqué une trentaine d'assassinats, ces Parisiens ne conservent que la légende. « Il n'a pas tué au hasard, assure ainsi une dame du quartier.

C'était un grand bonhomme. » « C'était un brigand, mais il était contre les bourgeois et pour les pauvres », affirme Régis. « Mesrine et Broussard, c'était le truand et le gendarme, analyse
Anne-Marie. Nous, on adorait le truand. C'était tout le romantisme de l'époque. » Aujourd'hui encore, ces habitants nostalgiques et un brin amnésiques pourront revivre la mort de Mesrine porte de Clignancourt, où le tournage se prolonge toute la journée du 15 août, avant de la découvrir sur grand écran cet automne. "

 

 

Catherine Balle

 

 

 

 

Dommage, la journaliste n’a pas vraiment repris mes paroles. Je lui ai dit surtout que la mort du truand avait été décidée pour faire disparaître celui qui en savait trop et que j’aimerais bien connaître un jour ce que contenaient les documents dans la mallette. J’ai souligné qu’à l’époque, nous nous sentions en sécurité dans le quartier : la présence de Mesrine éloignait la pègre et la police.

 

Je ne crois pas que je sois « amnésique », selon les termes de Catherine Balle. Mesrine était certes un hors-la-loi, mais il était généreux avec les gens simples. Au bistrot hier, un autre témoin m’a dit : « Quand il rentrait au café, il était comme vous et moi, devenait un citoyen normal et laissait comme nous tous son métier à la porte. Il offrait des tournées à tout le monde. »

Des décennies après le massacre, la raison d’État est toujours la même : «La Cour de cassation a mis fin le 6 octobre 2006 à vingt-cinq ans de bataille procédurale en validant la confirmation en appel d’une ordonnance de non-lieu du juge Baudoin Thouvenot concluant à la légitime défense des policiers. » L’État a menti et ment toujours ! En 1979, la peine de mort n’était pas encore abolie, mais rien ne justifiait la mise à mort d’un malfrat par la police, sans jugement préalable. Mesrine en savait trop et l’État s’est vengé, sans indemniser les victimes.

N’oublions pas que c’était l’époque de Giscard, du SAC, de Barre, des avions renifleurs, du racket sur la Sécurité sociale, de Broglie et de l’affaire Boulin qui fut également assassiné, le 30 octobre 1979, contrairement à la thèse « officielle » du suicide.

 

Les plus gros truands en ces temps, c’étaient bien l’État et ses sbires…





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Dernière nouvelle : à 19 h aujourd'hui, TF1 a diffusé quelques imges des deux parties du film sur Mesrine. Durée du film : 2 heures 10 minutes, budget : plus de 4 millions d'euros. En raison de l'importance du budget, le film bénéficie d'un large écho, relayé aussi sur ARTE.

Voici des captures d'écran :














Le fils de Jacques, Bruno Mesrine






Dossier de Libération, plusieurs pages




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Le 2 novembre 2008, je me suis rendue à la Porte de Clignancourt à 15 h 15. Sur la place presque vide, je cherchais la rose, sans succès.













Alors, j'ai voulu voir si au moins il y avait des chrysanthèmes à Clichy. Je ne fus pas déçue. La tombe abondamment fleurie était entourée de visiteurs.

 

Deux jeunes femmes apportant des roses blanches m’ont dit qu’elles en avaient déposé une à la Porte de Clignancourt.























Je suis promptement retournée sur les lieux du crime où gisait en effet la rose.





 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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