Il y a environ 3 millions d’années, l’hominidé nouveau descend de l’arbre déjà vieux de 372 millions d’années. En quittant la canopée, il engendra toutes les misères du monde pour lui et la forêt.
L’apparition de l’arbre est incontestablement bien antérieure à celle de l’homme. Par conséquent, pour détecter la vie humanoïde extraterrestre, nous serions bien inspirés de regarder si sur d’autres mondes il existe au moins un arbre. Où il y a de l’eau, un tronc et les branches peuvent se développer et un petit homme en pourra descendre .
Il est fort possible que certaines terres lointaines aient connu le sort de l’Île de Pâques ; dans ce cas inutile de chercher l’arbre et la forêt, ils auront disparu peu avant le petit homme.
Les arbres feuillus parisiens dépérissent à l’instar de l’homme citadin. Ils souffrent des effets de la pollution, d’acariens, de maladies, de maltraitance, d’agressions lumineuses, se fragilisent et meurent prématurément parfois sous un coup de vent.
Qui se souvient de la tempête entre le 12 et le 14 juillet ? Les restes de sa victime gisent encore sur le sol du Jardin du Luxembourg : c’est un marronnier déraciné, puis découpé.
Regardons les arbres, ils nous indiquent notre destin !
Les tilleuls du Palais royal portent des sachets de protection contre les nuisibles, comme nous porterons des masques contre des virus…
Les citronniers au Luxembourg portent des plaquettes, comme nous des patches…
La momie du plus vieil arbre fruitier exposé à l’orangerie a vécu 110 ans, cependant, les poiriers de notre époque meurent plus tôt.
Il va falloir bientôt s’insurger contre l’abattage des arbres, écrire la charte des droits des pinèdes, bois et forêts - en imitant les protecteurs des animaux - et refuser de consommer du bois pour l’isolation et l’ameublement de nos habitats
http://www.senat.fr/evenement/expo_automne/2010/index.html