Par exemple : « Comment est-ce possible qu’un engin rudimentaire, conçu il y a plus de 30 ans, nous fait voir l’univers, apporte des connaissances de première importance ? »

Voyager 1 fut envoyé dans l’espace en 1977, je venais tout juste d’être raccordée au réseau des PTT, après des mois d’attente. Un appareil téléphonique à cadran fut mis en service, sans qu’il faille passer par une opératrice, comme encore en 1972 à Saint Gervais. Récemment, une adolescente voulait savoir comment on pouvait numéroter avec un  cadran quand elle vit un vieil appareil – elle ne connaissait que les téléphones à touches, voire les tablettes tactiles…

La sonde spatiale était en avance sur son temps. Elle devra continuer  son aventure jusqu’en 2025 environ et  aura quitté bien avant le système solaire pour explorer d’autres mondes.

Comment un tel exploit technologique a pu être réalisé à la fin des années ’70, alors que la notion même de réseau d’échange de données numériques ne faisait pas encore partie de mon vocabulaire ?

Revoyons donc l’histoire de l’informatique dont les jeunes générations n’ont aucune idée :

http://histoire.info.online.fr/micros.html

Un semblant d’informatique fit son entré dans mon bureau vers 1983, le Minitel, auquel mon employeur ajouta un premier PC fonctionnant sous DOS en 1988. Avant l’an 2000,  nous n’avions pas Internet et devions nous contenter du 3615. Or en 2010, 2 millions de personnes se servent  encore du Minitel, cependant  France Telecom qui constate 10 millions de connexions mensuelles,  mettra fin à ce service en septembre 2011.

Et pendant ce temps, Voyager via une simple antenne nous envoie de belles images. C’est plus fiable que la réception de la TNT. La dernière information a été publiée le 13 décembre :

http://voyager.jpl.nasa.gov/

http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/espace/20101214.OBS4689/voyager-i-n-est-plus-dans-le-vent.html

Bon vent à nos deux Voyager ! – En fait de vent, ce sont des particules, car comme chacun sait, aucun vent terrestre ne souffle dans l’univers….

Quelle chance pour nous Parisiens, pour les animaux et la végétation d’avoir des petits hommes Verts qui s’occupent de tout !

Leur domaine d’intervention embrasse aussi bien la prostitution que l’arbre qui ne remplace que partiellement la forêt.

(Pas très forts en orthographe)

Depuis 2009, les écolos de toutes couleurs politiques se sont trouvé un nouveau champ d’actions : la thermographie, l’énergie éolienne, géothermique et solaire, la gestion de l’eau. Excellente initiative pour faire profiter  de cette mode les moyennes et grandes entreprises. Les propriétaires paieront les bilans thermiques onéreux (quelques centaines d’euros à plus de 1500 €, et dans les centaines de milliers d’euros pour le bilan d’un immeuble collectif) ; ensuite, il faut financer les travaux et l’acquisition de nouveaux appareils, investissements amortis en 27 ans…

     L'image du Sacré-Coeur thermographiée est trompeuse : c'est la réflexion de la chaleur accumulée par la pierre blanche de l'édifice et non une mauvaise isolation qui en est la cause !                                                                                    

La première raison d’être des hommes verts est naturellement la biodiversité. Ils y vont très fort, en rasant préventivement les arbres sains qui pourraient tomber lors d’une catastrophe naturelle. Afin de ne pas être obligé de fermer les nouveaux jardins lors des intempéries, il est plus simple de faire disparaître les arbres avant.

Malgré la vigilance des hommes verts, la nature squatte parfois des terrains provisoirement laissés à l’abandon et pousse comme elle peut. C’est là que le génie vert intervient, rase tout à coup de pelleteuse, apporte un peu de terre et fait mettre des végétaux cultivés par Truffaut…

Lors du dernier conseil de quartier, un homme vert m’a expliqué que la première enveloppe de 3000€ accordée par la municipalité était largement justifiée pour créer dans une rue peu présentable du 18^e arrondissement un lieu de « convivialité ». Il serait d’ailleurs impossible de donner carte blanche à la nature dans Paris, car la terre cultivable se trouverait à des mètres de la surface et que les plantes poussant sans intervention de l’homme se gênent mutuellement.

Cet homme qui se prend pour un fin connaisseur de la nature est contredit pas les observations.

Sur l'emplacement où se trouvait La Chaumière, poussaient spontanément, entre autres, 

Le coquelicot (Papaver rhoeas)

La molène, aussi appelée bouillon blanc (Verbascum densiflorum)

La camomille sauvage (Matricaria recutita)

Le sophora ( Styphnolobium japonicum)

L’arbre à papillons, (Buddleja davidii)

Certains citadins pensent que les abeilles garantissent la pollinisation, donc la survie de l'homme, mais qu'il vaut mieux remplacer les abeilles de nos régions par des espèces hybrides, moins agressives, voir par des œuvres d’art aux Buttes Chaumont et de limiter la biodiversité aux tableaux de signalisation et d’information (à la grande joie des publicitaires qui les conçoivent) .

N.B. La Ville de Paris a récemment posé une mini serre devant le Palais Royal pour montrer son intérêt pour les végétaux - mais :

L’homme vert, responsable des espaces verts et de l’environnement du 18^e arrondissement a promis d’interdire l’appellation « jardin sauvage » du jardin rue Saint-Vincent, car il ne serait pas vraiment sauvage. De quoi faire trembler les plantes de nos régions qui y avaient trouvé refuge.

Le monde en vert, what a wonderful world!

P.S. : On parle aussi des économies d'eau. La Compagnie des Eaux trouve inutile de remplacer les conduits dans un passage privé qui fuient régulièrement :

Au sujet de la convivialité, tant vantée par le Conseil de quartier, il faut s'étonner de l'absence de bancs publics sur nos places :

Seul point positif, le retrait des deux énormes panneaux publicitaires, place de Clichy :

Le Parisien avait alerté la population :

Saint Nicolas divise l’Alsace et la Lorraine

« La Lorraine a déposé le nom de saint Nicolas à la Propriété industrielle. L’Alsace est furieuse. En ce jour de Saint-Nicolas, la querelle risque de gâcher la fête… »

Alors les Alsaciens sont venus braver les Lorrains devant la Maison d’Alsace aux Champs-Élysées à Paris. L’ambiance était plus solennelle que contestataire grâce à la Maîtrise Ste Philomène de Haguenau qui interprétait tous les chants célèbres de Noël.

http://pc.sainte.philo.free.fr/presentation.html

Quelques Parisiens et des touristes les ont applaudis, puis se sont rués sur les gâteaux de Noël et les gobelets remplis de vin chaud. Une dame fit boire la moitié d’un gobelet à son petit enfant qui ne devait pas avoir plus de deux ans…

Sans cette charmante manifestation, j’aurais tenu ma promesse de boycotter l’avenue qui – à tort – se prend pour la plus belle du monde. Cette année, elle est encore moins bien mise en valeur que les années précédentes, la décoration de son rond-point est du plus mauvais goût, la société GE a accroché ses énormes drapeaux publicitaires dans les arbres, et les maisonnettes à partir de là jusqu’à la Concorde  offrent du n’importe quoi, sauf les produits made in France. C’est appelé « Village de Noël », mais les même chalets avec les mêmes marchandises, appartenant aux mêmes commerçants, s’alignent au Trocadéro, à la Défense et dans d’autres rues de la capitale.  

Il est temps de repenser les éclairages à Paris : éteindre les réverbères jaunâtres, apporter des lumières gaies, festives. Cela pourrait se faire à un coût raisonnable, en incitant les commerçants à faire des efforts d’imagination. Au lieu de boutiques éphémères, nous préférions les machines de spectacles, des manèges insolites, des artistes de rue…

La place de Clichy rénovée est inaugurée, il n’y manque plus que le point sur le i : la sculpture sur le socle resté inoccupé depuis 1941 – exception faite d’installation éphémère de statues sauvages en 1969 et en 2007.

En 2010, Charles Fourrier devrait enfin recevoir son monument que le socle d’origine attend patiemment. Selon le mensuel « Le 18^e du Mois », l’événement devrait avoir lieu lundi 8 novembre, impossible de connaître l’heure. Il se pourrait que l’inauguration soit retardée, décalée au 30 novembre ou au-delà… c’est un peu à l’image du remaniement gouvernemental.

Au cours des années, nous avons vu différentes agitations autour du piédestal, avons entendu nombre de commentaires.

Le mieux placé pour évoquer ce que nous verrons est bien entendu le sculpteur : http://www.franckscurti.net/public_pomme_fr.php

 Pourtant son œuvre a l’air du déjà-vu, voir « Point Croissance » de LIM Dong-Lak à la Défense en 2006 et d’autres :

 Franck Scurti a beau évoquer le symbolisme qu’il attache à sa pomme, cela ne calmera pas les esprits rouspéteurs qui y voient la pomme de la discorde – celle qui jadis déclencha la guerre immortalisée par Homer.

Le titi parisien s’interrogera pourquoi les responsables de la culture à l’Hôtel de Ville  se payent sa pomme… Des plaisantins s’amuseront avec une foule d’expressions plus ou moins saugrenues liées au fruit jadis interdit.

D’aucuns pourraient militer activement et prendre la défense de la pomme sur Facebook : 

 Plus importantes que les querelles autour de la pomme sont l’œuvre de Charles Fourier et l’exposition qui lui est consacrée :

Des œuvres dans le vent, je les ai régardées le 20-10- 2010. Cela soufflait fort de tous parts.

Les étudiant(e)s de l'École du Louvre résistèrent vaillamment, expliquaient patiemment aux promeneurs du Jardin des Tuileries ce qu’ils voyaient après avoir cherché les nouveautés, comme s'ils voulaient trouver des œufs de Pâques.

 Sur le sol, non signé : une création ?