Cela fait un petit moment que la France perd ses repères et ses valeurs.
La meilleure illustration du déclin général, c’est le croissant au beurre.
Récemment, j’ai fait le tour de toutes nos boulangeries pour trouver un vrai croissant : il n’y en avait pas. Aucune des viennoiseries
proposées sous cette appellation ne présentait la forme du croissant commémorant la victoire des Viennois sur les Turcs et que Marie Antoinette apporta dans sa corbeille de dot.
Le croissant au beurre des boulangers, c’est une forme indéfinissable au goût encore pire, ça colle au palais, ne peut être avalé qu’après avoir été trempé dans un café au
lait. Un artisan-meilleur-ouvrier-de-France propose cependant quelque chose qui ressemble à un croissant, mais c’est sans beurre, c’est pétri avec de la margarine et d’autres
graisses…
Comment voulez-vous que ce pays redevienne une France qui gagne, quand il néglige à ce point la qualité de son croissant au beurre ?
À Vancouver, nos équipes font à peine meilleure impression. Il n’y a plus de Killy, de Goitschel - stars oubliées d’un autre millénaire …
Essayons alors de chercher ailleurs : quel est le domaine dans lequel la France se démarque d’autres Nations ?
Peut-être dans celui des grèves. Au point que des restaurateurs parisiens proposent régulièrement des menus « spécial grève »….
Bon nombre de prisonniers, de travailleurs, de chercheurs préfèrent accrocher leur petite vie au bout d’une corde – l’avenir ne leur présente plus aucune perspective.
Ah, si l’on pouvait encore manger de croustillants croissants, si les vitres des autobus faisaient voir les couleurs de la vie au lieu de tout assombrir au prétexte de protéger les voyageurs
des rayons UV…